
Le Vedanta est issu de l’hindouisme ancien qui se consacre à la relation de l’humain à Dieu et la réalisation de la réalité ultime : Moksha.
« Connaitre le Soi c’est être tout Amour » (Maa)
Il existe plusieurs écoles se rattachant au Vedanta, parmi lesquelles :
– l’école de la non-dualité stricte, Kevaladvaita, où seul Brahman est réel et le monde irréel: c’est l’Advaita représenté par Shankara et Ramana Maharishi.
– l’école de la non-dualité mitigée, qui comporte des degrés et inclut la dévotion : c’est le Vishishtadvaita, représenté par Ramanuja et Ramakrishna .
– l’école de la Non-dualité pure, (Shuddhadvaita) où Brahman et la création sont distinct tout en étant un, représentée par Vallabha, Swami Ramdas et Ma Anandamayi.
Le neo-vedanta, qui s’est développé en Occident aujourd’hui, reprend la vision de l’Advaita strict , tout en supprimant toute notion de sadhana.
Pour cela il est proposé l’Accompagnement spirituel. (voir la page)
La pratique du Rappel et la quête réelle de la Vérité sont essentiels dans l’Atma yoga, le yoga de la Vérité.Ce yoga, en tant que processus d’accompagnement individualisé, fut dispensé par de grands sages. En Inde il est relié à la tradition Dvaitadvaita, dont Sri Ramakrishna, Swami Ramdas et Ma Ananamayi sont les représentant les plus connus.



Quant à ce traité, il enseigne le yoga du Seigneur. Le yoga du Seigneur est la non dualité sans couples d’opposés (comme le pur et l’impur, etc.). Son enseignement doit être dispensé ainsi : tant que l’on suppose que le (réel) est affecté de dualité, on la réfute encore et encore (, mais on n’enseigne pas la non dualité directement), car il n’y a pas de pratique pour entrer et rester dans la non dualité qui est le Seigneur Bhairava, puisque (« entrer » et « rester ») ne sont rien d’autre que des créations de la dualité. Par conséquent, tout l’effort déployé à la fois par les maîtres et par les disciples sert à éradiquer l’angoisse engendrée par toute la dualité qu’ils imaginent. » (Abhinavagupta)

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Le Vedanta affirme que: « Il existe un état où disparaît toute distinction entre dualité et non dualité. » (Ma Anandamayi)
Aucun concept, aucune initiation,
nul médium, ni prêtre, ni gourou ou guérisseur
nulle connaissance philosophique ou ésotérique
nulle technique, énergétique ou psychique, nul rituel
ne peuvent conduire l’homme à la plénitude de la vie.
Ni l’analyse intellectuelle, ni l’obéissance à une révélation
ne peuvent libérer l’homme de ses conditionnements !
Mais
dans le silence de son être, dans la fraicheur de l’émerveillement.
et dans le miroir de la relation.
Et par l’attention au mouvements de son propre esprit,
l’attention, à soi-même, dans sa vie quotidienne, et à tout ce qui s’y déroule,
sans jugement ni commentaire
la clé de la Liberté se révèle.
SEUL CE QUI EST LIBRE CONNAIT LE BONHEUR
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Le bonheur est le but essentiel de tout être humain.
On ne peut guère l’atteindre qu’en étant » soi-même « ,
c’est-à-dire en suivant ses dispositions naturelles
pour découvrir un trésor enfoui sous des conditionnements.
Ce trésor, c’est notre être réel.
Nous le pressentons lors des brefs moments de joie, d’amour ou de paix.
D’où une démarche quotidienne
qui consiste à observer et déceler ce qui n’est pas soi-même : le » faux moi « .
Et le défi d’être soi-même
et le bonheur de se retrouver dans sa vérité simple, nue, réconciliée,
est l’appel de notre coeur.
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Inévitablement, le cœur qui refuse,
qui lutte, et qui cherche sa vérité,
nous coupe de la réalité
et nous replonge ainsi dans le sens de l’ego
dans la séparation et la dualité.
L’éveil ne peut être autre chose qu’un retour du cœur à sa condition normale,
c’est-à-dire l’adhésion.
Si le cœur n’adhère pas,
aucune réalité relative ne peut être connue.
Seul cet assentiment du cœur permet d’accéder
à une connaissance juste de la réalité.
Il n’y a rien à gagner qui ne soit déjà là.
Le Royaume des Cieux est en effet présent au-dedans de nous,
nous sommes le Soi,
il ne s’agit pas d’acquérir quoique ce soit qui nous manque,
mais plutôt d’enlever ce qui est en trop.
Sans comprendre le Soi, à quoi bon comprendre le monde. Sans la connaissance de l’Être, la connaissance du monde est sans intérêt. Plongez en vous-même et trouvez le trésor caché là. Ouvrez votre cœur et voyez le monde à travers les yeux du véritable Soi. Déchirez les voiles et contemplez la divine majesté de votre propre Soi.» (Râmana Maharshi)